Joël Dicker est présenté comme écrivain. Ce que,  
à l´évidence, il n´est pas. Il y a là un grand malentendu. 
Pour qu´il y ait écrivain, il faut qu´il y ait écriture, c´est-à-dire abord de la langue non pas seulement comme 
sommaire instrument de communiqué, mais également comme potentiel d´un discours esthétique. Or, c´est en vain qu´on 
cherchera dans ce livre la moindre trace d´une quelconque tentative artistique. En réalité, Dicker est fabricant 
d´ouvrages industriels, de produits  d´American Lucrative Writing. Chaque page est conçue comme une unité de rentabilité, 
donc rapidement rédigée dans une économie de moyens et de composition qui exclut toute créativité littéraire.
 
  
Journaliste : un beau succès de librairie. 
Jaloux : un livre qui n´aurait jamais été publié si son auteur n´était le beau jeune homme affiché sur la 4ème de couverture. 
Sentimental : L´auteur, sans doute grand lecteur de la collection Harlequin, sait faire parler l´amour et c´est rare. 
Scandalisé : que ce livre soit une nullité, soit ! Mais que l´Académie française l´ait couronné du Grand prix du roman, ça frise la farce ! 
Ironique : un chef d´œuvre de la littérature policière qui mérite ses honneurs. 
Opiniâtre : J´ai tenu jusqu´au bout (855 pages) ! Or, il faut de l´obstination pour ne pas lâcher ce bouquin après 100 pages. 
Citationniste : « Mais à quoi bon ? Il n´avait pas écrit le grand roman qu´il espérait, il  n´était qu´une imposture » (p. 376 - Livre de Poche) 
Complotiste : A combien se montait le chèque glissé entre les pages de l´exemplaire destiné à 
 l´Académie française ? 
Cuisinier : les ingrédients sans surprise de la recette du polar. 
Académique : Trop bien ! 
Pinailleur 1 : comment un mystérieux comparse jette rapidement le doute sur la culpabilité d´Harry Quebert sans que ça change quoi que ce soit à l´enquête ! Ça c´est du scénario ! 
Photographe : des bons clichés, presque à chaque page. 
Critique : ...  
Radin : Heureusement, je l´ai trouvé gratos dans une boîte à livres. Dommage pour  l´homme d´aff.. l´auteur. 
Pinailleur 2 : Oh ! Quel incroyable coup de chance permet à Marcus Goldman de découvrir un portrait de Nola Kellergan chez Elijah Stern ! Ça c´est du scénario ! 
Juré du Prix Goncourt des Lycéens : Trop bon ! 
Anglophone : même si c´est un bouse-book, ce best-seller est un page-turner. 
Sociologue : l´Amérique profonde analysée par un Suisse. 
Pressé : se lit vite tant tout est attendu. 
 
 
                  
           
                 
 
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